dimanche 15 janvier 2012

Vie de Tertullien et autres Vies de Saints.



Portrait de Tertullien, Père de l'Eglise.


Icône de Saint Jacques, frère du Seigneur.
Icône fresquée de Jacques, frère du Seigneur, fils de Joseph le nourricier et de sa première épouse.









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4 – 17 janvier 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mardi de la Trente-Deuxième Semaine
Lecture de l’Epître
Jacques III : 1-10
3.1 Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à
enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement. 3.2 Nous bronchons tous de
plusieurs manières. Si quelqu'un ne bronche point en paroles, c'est un homme parfait, capable
de tenir tout son corps en bride. 3.3 Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour
qu'ils nous obéissent, nous dirigeons aussi leur corps tout entier. 3.4 Voici, même les navires,
qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit
gouvernail, au gré du pilote. 3.5 De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de
grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt. 3.6 La langue aussi
est un feu; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout
le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. 3.7
Toutes les espèces de bêtes et d'oiseaux, de reptiles et d'animaux marins, sont domptés et ont
été domptés par la nature humaine; 3.8 mais la langue, aucun homme ne peut la dompter; c'est
un mal qu'on ne peut réprimer; elle est pleine d'un venin mortel. 3.9 Par elle nous bénissons le
Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu. 3.10 De la
même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit
ainsi.
Lecture de l’Evangile
Marc XII : 18-27
12.18 Les sadducéens, qui disent qu'il n'y a point de résurrection, vinrent auprès de Jésus, et lui
firent cette question: 12.19 Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit: Si le frère de quelqu'un
meurt, et laisse une femme, sans avoir d'enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une
postérité à son frère. 12.20 Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans laisser
de postérité. 12.21 Le second prit la veuve pour femme, et mourut sans laisser de postérité. Il en
fut de même du troisième, 12.22 et aucun des sept ne laissa de postérité. Après eux tous, la
femme mourut aussi. 12.23 A la résurrection, duquel d'entre eux sera-t-elle la femme? Car les
sept l'ont eue pour femme. 12.24 Jésus leur répondit: N'êtes-vous pas dans l'erreur, parce que
vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu? 12.25 Car, à la résurrection des
morts, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront
comme les anges dans les cieux. 12.26 Pour ce qui est de la résurrection des morts, n'avez-vous
pas lu, dans le livre de Moïse, ce que Dieu lui dit, à propos du buisson: Je suis le Dieu
d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob? 12.27 Dieu n'est pas Dieu des morts, mais des
vivants. Vous êtes grandement dans l'erreur.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTE MARTYRE NÉOPHYTE DE LIMBURG, VIERGE (+7°.S.)
Cette jeune princesse, nièce du Roi Oswald de Northumbrie, fut demandée en mariage par un
puissant personnage d'Espagne et refusa de le suivre pour s'enfermer dans un monastère
voisin. Enlevée de force avec huit de ses compagnes, elle méprisa les menaces comme les
séductions; elles furent égorgées toutes les neuf par leurs ravisseurs. Ensevelie pieusement par
ses parents, son corps fut d'abord transporté à Rome puis ramené au Monastère de Limburg,
fondé en 1034 par l'Empereur Conrad.
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SYNAXE DES SOIXANTE-DIX SAINTS ET GLORIEUX APÔTRES ET DISCIPLES DU
SAUVEUR
Jacques le Frère (en fait beau-frère) de Notre Seigneur selon la chair et premier Evêque de
Jérusalem (23 octobre); Marc l'Evangéliste (25 avril); Luc l'Evangéliste (18 octobre); Cléopas
le frère de Joseph le Divin Fiancé, Syméon son fils Evêque de Jérusalem (27 avril); Barnabé
(11 juin); Juste (encore appelé Josiah, Joseph, Barsaba) le Frère (en fait beau-frère) de Notre
Seigneur selon la chair et Evêque d'Eleuthéropolis (30 octobre); Thaddée (21 août); Ananias
Evêque de Damas (1 octobre);
Stéphane/Étienne l'Archidiacre (27 décembre); Philippe des sept Diacres* (11 octobre);
Prochore des sept Diacres (28 juillet); Nicanor des sept Diacres (28 juillet et 28 décembre);
Timon des sept Diacres (28 juillet et 30 décembre); Parmenas des sept Diacres (28 juin);
* Manque Nicolas pour l'ensemble de sept Diacres car il apostasia.
Timothée Evêque d'Ephèse (22 janvier); Tite Evêque de Crète (25 août); Philémon Evêque de
Gaza (22 novembre et 19 février); Onésime (15 février); Épaphras, Archippe (22 novembre et
19 février); Silas, Silvain Evêque de Thessalonique, Crescens (ou Criscus) Evêque de
Chalcédoine (et peut-être de Vienne en Dauphiné), Crispe, Épénète Evêque de Carthagène (30
juillet); Andronique (17 mai et 30 juillet); Stachys disciple des Saints Apôtres Paul et André
et premier Evêque de Byzance et dont tous les Patriarches de Constantinople sont les
successeurs, Amplias Evêque d'Odyssopolis, Urbain Evêque de Macédoine, Narcisse Evêque
d'Athènes, Apelles Evêque d'Héraclée (31 octobre); Aristobule Evêque de Grande-Bretagne
(31 octobre et 16 march); Hérodion Evêque de Patras (8 avril et 10 novembre); Agabe, Rufus
Evêque de Thèbes, Asyncrite, Phlégon (8 avril), Hermas Evêque de Philippes (5 novembre et
31 mai); Patrobe Evêque de Pouzzoles (5 novembre); Hermas (8avril); Lin premier Evêque de
Rome dont tous les Patriarches (Papes) de Rome sont les successeurs jusqu'au schisme de
1054; Caius Evêque d'Ephèse, Philologue (5 novembre); Luc Evêque de Laodicée (10
septembre); Jason Evêque de Tarse (28 avril); Sosipater Evêque d'Iconium (28 avril et 10
novembre); Olympas (ou Olympos ou Olympanus) (10 novembre); Tertius Evêque d'Iconium
(30 octobre et 10 novembre); Éraste Evêque de Panéas, Quarte (10 novembre); Évodias
disciple des Saints Apôtres Pierre et Paul et premier Evêque d'Antioche dont tous les
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Patriarches d'Antioche sont les successeurs (7 septembre); Onésiphore Evêque de Colophon
(7 septembre et 8 décembre); Clément Evêque de Sardes (25 novembre); Sosthènes Evêque de
Colophon (8 décembre); Apollos Evêque de Césarée (10 septembre et 8 décembre); Tychique,
Épaphrodite Evêque de Colophon (8 décembre) carpos (26 mai); Quadrat (ou Codrat ou
Codratus) (21 septembre); Marc appelé aussi Jean, Zénas Evêque de Laodicée (27 septembre);
Aristarque Evêque d'Apamée (15 avril ou 27 septembre); Pudens, Trophime (15 avril); Marc
neveu de Barnabé Evêque de Byblos, Artème Evêque de Lystres (30 octobre); Aquila (14
juillet); Fortunat, Achaïque (4 janvier);
ou
La Synaxe des Soixante-Douze Apôtres* a été établie par l'Eglise orthodoxe pour indiquer
l'honneur égal de chacun des Soixante-Douze et pour éviter toute dissonance dans leur
vénération. Ils furent choisis par Notre Seigneur afin d'enseigner Son Evangile au monde.
* l'usage idiomatique russe se réfère à la fois aux Douze et aux Soixante-Douze "Apôtres" là où l'usage
idiomatique anglais fait référence aux "Douze" en tant qu'"Apôtres" et aux "Soixante-Dix" en tant que
"Disciples"
Avec la Descente du Saint-Esprit, les Soixante-Douze Apôtres prêchèrent en de nombreux
pays. Certains comme les Saints Evangélistes Marc et Luc, étaient accompagnés par certains
des Douze ou était le compagnon du Saint Apôtre Paul comme Timothée ou du Saint Apôtre
et Evangéliste et Théologien Jean tel Prochore. Beaucoup d'entre eux furent jetés en prison
pour la Foi en Notre Seigneur Jésus-Christ et obtinrent la Couronne du martyre.
Aux des Soixante-Douze Apôtres furent ajoutés deux autres : Cephas à qui Notre Seigneur
apparut après Sa Résurrection (1 Cor. 15: 5-6) ainsi que Syméon surnommé Niger (Act. 13:1).
C'est donc d'égale manière qu'ajoutés aux Soixante-Douze ils ont été glorifiés en raison de
leur prédication apostolique. On ajouta aussi Zachée qui monta sur un sycomore pour voir le
Christ.
L'Eglise prie et vénère particulièrement les Soixante-Douze car ils ont enseigné qu'il
convenait d'honorer la Sainte Trinité Consubstantielle et Indivisible.
C'est au neuvième siècle que l'Eglise orthodoxe reçut de Saint Joseph le Mélode le Canon de
la Commémoration de la Synaxe des Soixante-Douze Apôtres de Notre Seigneur Jésus-Christ.
HYMNE DE LOUANGE - LES 70 SAINTS DISCIPLES
Ô Chevaliers de la Croix, fils de la Lumière,
Vous n'êtes pas encore passés,
Ô enfants du futur,
Car vous n'êtes pas morts puisque le Christ ne l'est pas
Mais vivez de la vie qui jamais ne s'éteint.
Le Seigneur vous a, vous les donneurs de Couronne, magnifiquement couronnés
Parce que Son Nom, vous l'avez grandement proclamé
Devant les empereurs et princes, devant les terribles bourreaux.
Dieu, vous serviez mais par les tourments, le monde vous a récompensés.
Vous marchiez à la suite du Christ, Ô Abeilles du Christ!
Le monde, vous l'avez empli de miel; des vases remplis!
Les âmes vous avez soulagées; les passions vous avez calmées,
Avec la douceur évangélique, vous avez adouci la vie,
Avec le bonne odeur du Christ, vous avez encensé la terre,
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Sel, lumière et encens du monde, vous voilà!
70 Compagnons, tous d'un même amour,
Comme les branches à l'arbre, au Christ, vous étiez attachés;
70 étoiles, autour du Soleil - le Christ,
Et là, les Anges et la Toute Pure et Vierge,
Là, les délices indicibles, la joie jamais vue,
Glorieuses victoires récompensant ce temps transitoire.
Saint Apôtres, Gloire et remerciements à vous.
De votre sang, la justice a fleuri.
SAINTS DISCIPLES DES SOIXANTE-DIX : SOSTHÈNE, APOLLOS, CÉPHAS,
TYCHIQUE, ÉPAPHRODITE, CÉSAR ET ONÉSIPHORE (+1°.S)
8 décembre - 4 janvier (synaxe des 70) – 30 mars
The Holy Disciples from the 70: Sosthenes, Apollos, Cephas, Caesarius and Epaphrodites:
The Disciple Sosthenes before his conversion was head of the Corinthian synagogue. The
Apostle Paul converted him to Christianity and made him his helper in his work. In
addressing the Corinthian Church, the apostle Paul sent greetings to it from both of them:
"Paul, by the will of God called to be an apostle of Jesus Christ, and brother Sosthenes..." (1
Cor 1: 1). Afterwards, the holy disciple Sosthenes was made bishop at Colophon (Asia
Minor).
In the Acts of the holy Apostles it tells the following about the holy Disciple Apollos: "A
certain Jew, by the name of Apollos, born at Alexandria, eloquent and conversant with
Scripture, came to Ephesus. He was instructed in the fundamentals of the way of the Lord
and, being fervent of spirit, he spoke and taught about the Lord rightly, knowing only the
baptism of John. He began to speak boldly in the synagogue. Hearing him, Aquila and
Priscilla took him and more precisely explained to him the way of the Lord. And when he
resolved to go to Achaeia, the brethren then wrote to the disciples of that place, urging them
to receive him; and he, having come thither, much assisted those believing by grace, since he
powerfully confuted the Jews in public, shewing by the Scriptures, that Jesus is the Christ"
(Acts 18: 24-28). Saint Apollos much assisted the Apostle Paul. The Apostle Paul speaks thus
about the spread of Christianity among the Corinthians: "I sowed, Apollos watered, but God
did grow it" (1 Cor 3: 6). Saint Apollos was later bishop at Smyrna (Asia Minor).
The holy Disciple Cephas was according to tradition bishop at Iconium. Accounts about him
have not been preserved. It is presumed, that it is about him that the Apostle Paul makes
mention (1 Cor 15: 5).
The holy Disciple Epaphrodites was a companion of the Apostle Paul who, having sent him to
the Philippian christians, speaks thus about his own hard work on the field of Christ: ..".I am
honoured to send you of necessity Epaphrodites, my brother and co-worker and companion,
your messenger and servant in my need... he was sick nigh to death; but God had mercy on
him, and not only him but also me, so as not to add sorrow upon sorrow for me... Accept him
in the Lord with all joy, and so hold him in esteem, since for the work of Christ was near
death, subjecting life to peril, so as to make up the insufficiency of your service to me" (Phil
2: 25-30). Saint Epaphrodites was bishop at Adrianium (Italy). The commemoration of these
holy disciples is also [8 December] and contained as well in the Sobor / Assemblage of the 70
Disciples on 4 January.
ou
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The Holy Disciples from the 70: Sosthenes, Apollos, Cephas, Tykhikos, Epaphrodites,
Caesarius, Onysiphoros – were chosen and sent by the Lord Jesus Christ Himself for
preaching; they were chosen some while after the choosing of the 12 Apostles (Lk. 10: 1-24).
The Disciple Sosthenes before accepting Christianity was head of the Jewish synagogue at
Corinth. During the time of a riot against the Apostle Paul, he too suffered a beating. He was
converted by Paul to faith in Christ and afterwards became bishop at Colophon.
Apollos was a native of Alexandria and was a man of excellent erudition. The chief place of
his service was at Corinth. He toiled there for a long time and converted many to faith in
Christ. Towards the end of his life he preached on Crete and was bishop of Caesarea.
The Disciple Cephas was bishop at Colophon.
The Disciple Tykhikos, a native of Asia Minor, was a student and companion of the holy
Apostle Paul. At the time of the first imprisonment of Paul, he delivered the Epistles to the
Ephesians and to the Colossians. He replaced the Disciple Sosthenes on the cathedra-chair at
Colophon.
The Disciple Epaphrodites – one of the closest assistants and companions of the Apostle Paul
– was bishop of the Thracian city of Adriaca.
The Disciple Caesarius preached at and was bishop of Dirracheia – a district in middle
Greece.
All of these disciples expired peacefully to the Lord (a second commemoration is under 30
March). The Church remembers with them also the Disciple Onysiphoros (Comm. 7
September).
31 octobre – 4 janvier (Synaxe des Septante) - 15 (chez les Grecs) – 16 (Slaves) mars
SAINT APOTRE ARISTOBULE DES SOIXANTE-DIX L’EVEQUE DE GRANDEBRETAGNE
(+1°.S.)
Né à Chypre, Aristobule était le frère du Saint Apôtre Barnabé. Il suivit le Saint Apôtre Paul
qui le mentionne dans son épître aux Romains en disant : "Saluez ceux qui appartiennent à la
famille d'Aristobule." (Romains 16,10).
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Lorsque le Grand Apôtre nomma nombre d'Evêques [épiscopes] à travers diverses parties du
monde, il nomma Aristobule Evêque pour les Brittoniques. En Grande-Bretagne, les peuples
étaient sauvages, païens et maudits. Aristobule endura parmi eux d'indescriptibles tortures,
des malheurs et des fléaux. Ils le battirent et le frappèrent sans pitié, le traînèrent à travers les
rues, le ridiculisèrent et se moquèrent de lui. Pour finir, ce Saint Homme réussit par la
Puissance de la Grâce de Dieu à illuminer le peuple, les baptisa au Nom du Christ Seigneur,
bâtit des églises, ordonna des Prêtres et des Diacres puis il s'endormit en paix et entra dans le
Royaume du Seigneur Qu'il avait fidèlement servit.
ou
Frère du Saint Apôtre Barnabé, Saint Aristobule faisait partie des Soixante-Dix Disciples du
Seigneur. Il suivit fidèlement Saint Paul dans ses voyages missionnaires* en l'assistant avec
amour et apprenant à son école à proclamer l'Evangile du Salut aux païens. Il fut envoyé par
celui-ci en mission dans les îles britanniques qui étaient alors habitées par de sauvages
populations idolâtres. C’est au prix de maintes afflictions que le Saint Apôtre remplit sa
mission, parfois torturé, d'autres fois traîné sur la place publique et offert en risée à la foule.
Mais il combattit vaillamment et fonda des Eglises dans lesquelles il plaça des Prêtres et des
Diacres qu'il avait ordonnés. Après avoir ainsi semé les germes de la vie chrétienne qui ne
devait porter des fruits que plusieurs siècles plus tard, Saint Aristobule s'endormit en paix.
Selon certains il aurait souffert le martyre en Grande-Bretagne.
* Dans l'Epître aux Romains, Saint Paul demande de saluer " ceux de la maison d'Aristobule " (Rom. 16:10). En
se fondant sur ce texte, certains ont pensé qu'Aristobule devait être un aristocrate, peut-être même parent
d'Hérode Agrippa 1 qui avait des Chrétiens parmi ses serviteurs.
Par le lien suivant http://www.isleofavalon.co.uk/history/h-joseph2.html, on parle de Saint
Aristobule et de son arrivée à Glastonburry. L'article, en anglais, rapporte l'histoire et les
fondements apostoliques de l'Eglise en Angleterre, directement de Terre Sainte! Ce n'est que
plus tard que Rome, bien qu'encore orthodoxe, établit son hégémonie sur cette Eglise locale,
notamment en lui imposant d'autres usages liturgiques que les siens pourtant tout aussi
orthodoxes que ceux de Rome à l'époque.
Autre article sur le sujet : l'introduction du Christianisme en Grande-Bretagne, en anglais
toujours, avec citation de paroles de cardinaux (papistes) anglais à la fin du Moyen-Age,
confirmant cette très haute antiquité :
http://www.ensignmessage.com/archives/christianintro.html
http://www.ensignmessage.com/archives/glaston.html
Les commentaires "tirent" parfois sur les textes pour tendre à leur faire dire autre chose que ce
qu'il y a lieu d'en dire mais exercez votre discernement.
ou
Aristobule est un des Soixante-Douze Disciples envoyés par Notre Seigneur Jésus-Christ pour
prêcher la venue du Royaume Céleste. Saint Paul le mentionne en Romains 16:11. Il a été
identifié avec Zébédée, le père des "Fils du Tonnerre" Saint Jacques et Saint Jean. On le dit
beau-père de Saint Pierre et avoir été suivi en Grande-Bretagne par son frère Barnabas.
Comme les autres, Barnabas est reparti mais Aristobule aurait remporté la Couronne du
martyre à l'âge de quatre-vingt-dix-neuf ans au coeur des montagnes du Pays de Galles.
"L'Irlande & l'Eglise celte" par G. T. Stokes en rapporte ceci en page 6 : "Les Menées
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grecques disent que l'Aristobule de Romains 16 a été ordonné Evêque pour les Bretons par
Saint Paul."
Et du chapitre 10 du livre du Fr. Lionel Smithett-Lewiss titré "Saint Joseph d'Arimathie à
Glastonbury", on apprend : "Le Menologe grec pour le 15 mars dit : Arsitobule était un des
Soixante-Dix Apôtres et qui a suivi Saint Paul. Ce dernier le choisit pour être Evêque
Missionnaire pour la Grande-Bretagne."
L'Evêque Saint Dorothée de Tyre (303) rapporte que Paul a salué dans son épître aux
Romains que "Aristobule était Evêque de Bretagne" (Synopse des Apôtres, Synopse 23
"Aristobule")
Hippolyte fait mention d'Aristobule comme étant Evêque des Bretons.
Le Saint Archevêque Adon de Vienne (800-874) dans le martyrologe d'Adon au 17 mars dit :
"Dies Natal d'Aristobule l’Evêque de Grande-Bretagne." Est dit être le frère de Barnabas et le
beau-père de Saint Pierre.
Achau de Saint Prydain (Généalogies des Saints de Grande-Bretagne) : "Là est venu avec
Bran le Bienheureux de Rome vers la Grande-Bretagne, Arwystli Hen (Aristobule le Vieux),
Ilid Cyndaf homme d'Israël (Joseph d'Arimathie) et Mawan (Josephes fils de Joseph)."
23 octobre – 1er Dim. apr. Nativité – 4 janvier (Synaxe des Septante)
SAINT HIÉROMARTYR JACQUES* FRÈRE DE NOTRE SEIGNEUR ET 1ER EVÊQUE
DE JÉRUSALEM
Saint Jacques le Juste, fils de Joseph et Frère de Jésus-Christ, est commémoré séparément le
23 octobre. Il est associé aujourd'hui à David, l'Illustre Ancêtre du Christ et à Joseph Son père
adoptif pour compléter le tableau de sa parenté charnelle en évoquant aussi sa descendance
spirituelle car Saint Jacques devint le premier Evêque de Jérusalem, la Mère des Eglises.
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ou
Saint Jacques, Frère de Notre Seigneur et premier Evêque de Jérusalem : il était fils du
premier mariage de Joseph le Divin Fiancé. Cet homme fut béni par Dieu dès le sein de sa
mère et à cause de son Eminente Justice, tous ceux de sa race l'appelaient "le Juste" et
"Oblias," ce qui signifie en hébreu "rempart du peuple" et "Justice." Dès son enfance, il vécut
dans l'Ascèse la plus stricte. Il ne buvait ni vin ni boisson fermentée. Comme Saint Jean le
Précurseur, il ne mangea jamais rien qui eut vécu. Le rasoir ne passa jamais sur sa tête comme
le recommande la Loi à ceux qui se consacrent à Dieu. Il ne prenait jamais de bain et ne
s'oignait pas d'huile, préférant le soin de l'âme à celui du corps. Après l'Ascension aux Cieux
du Seigneur, les Apôtres unanimes choisirent Jacques le Juste comme premier Evêque de
Jérusalem. Accompli dans toutes les vertus de la vie active et de la Contemplation, Jacques
pénétrait seul dans le sanctuaire de la Nouvelle Alliance, non pas une fois par an comme le
grand prêtre des Juifs mais chaque jour afin d'y célébrer les Saints Mystères. Vêtu de lin, il
pénétrait seul dans le Temple et se tenait de longues heures à genoux, intercédant pour le
peuple et le Salut du monde de telle sorte que ses genoux étaient endurcis comme la pierre.
* Il faut distinguer Saint Jacques, fils d'Alphée (9 oct.) Apôtre et frère de l'Evangéliste Saint Matthieu; Saint
Jacques le frère du Seigneur, commémoré aujourd'hui et le dimanche qui suit la Nativité et Jacques, fils de
Zébédée et frère de Saint Jean le Théologien (30 avril).
C'est lui qui présidait au conseil des Anciens. Lors des discussions intervenues à Antioche sur
la nécessité de circoncire les païens qui embrassaient la Foi, il demanda qu'on ne les
tourmente pas avec les préceptes de l'ancienne Loi mais qu'on leur demande seulement de
s'abstenir des viandes immolées aux idoles et de la fornication (cfr. Actes 15:20).
C'est lui qui écrivit également l'Épître qui porte son nom dans le Canon des Ecritures. Dans
celle-ci, il corrige ceux qui considéraient Dieu comme la cause des maux. "Dieu en effet ne
tente personne," dit-il "mais chacun est tenté par sa propre convoitise qui le pousse et le
séduit" (Jc 1:14). Il exhorte aussi à ne pas se contenter de confesser sa Foi dans le Christ mais
à la faire resplendir dans les oeuvres de la vertu. Car "de même que sans le souffle de vie le
corps est mort, ainsi la Foi sans les oeuvres est morte" (Jc 2:26). Il ajoute de nombreuses
autres recommandations pour mener une vie agréable à Dieu et obtenir la Sagesse d'En-Haut,
nous apprenant à reconnaître en tout le Don de Dieu : "Tout don excellent et tout cadeau
parfait viennent d'En-Haut et descendent du Père des lumières qui ne connaît ni variations, ni
obscurcissement passager" (Jc 1:16). C'est lui aussi qui a rédigé la Divine Liturgie conservée
sous son nom, source de toutes les Liturgies de l'Eglise orthodoxe.*
* Dans certaines Eglises et Monastères, on célèbre aujourd'hui l'antique Liturgie de Saint-Jacques
Vers l'an 62 alors que la Judée était dans le désordre et l'anarchie après la mort du gouverneur
Festus, les Juifs qui avaient échoué dans leur tentative de mettre Paul à mort (Actes 25-26),
s'en prirent à Jacques dont la réputation de Juste parmi le peuple donnait forte créance à sa
prédication. Beaucoup et même des chefs du peuple avaient déjà embrassé la Foi et les scribes
et les pharisiens s'émouvaient et craignaient que tous reconnaissent bientôt en Jésus le Christ
Sauveur. Ils allèrent donc perfidement vers Jacques, louèrent sa vertu et sa Justice et lui
dirent : "Nous t'en prions, toi qui es Juste et ne fais pas acception des personnes, persuade le
peuple qui va bientôt se réunir pour la Pâque de ne pas s'égarer sur la Personne de Jésus.
Tiens-toi donc sur le pinacle du temple afin que de là-haut tu sois en vue et que tes paroles
soient entendues de tout le peuple et des païens qui sont accourus en foule pour la fête."
Lorsqu'il fut monté au sommet du temple, les scribes et les pharisiens lui crièrent d'en-bas :
"Juste en qui nous devons avoir confiance, puisque le peuple se trompe en suivant Jésus le
Crucifié, annonce-nous qui est ce Jésus." Jacques répondit alors à haute voix : "Pourquoi
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m'interrogez-vous sur le Fils de l'homme? Il est assis maintenant au Ciel à la Droite de la
Grande Puissance et Il reviendra sur les Nuées du Ciel pour juger l'univers avec Justice."
Beaucoup furent alors convaincus par le témoignage de Jacques et criaient : "Hosanna au Fils
de David!" Mais les scribes et les pharisiens grinçaient les dents de rage et s'écriaient : "Ô,
même le Juste a été égaré." Et ils accomplirent la Prophétie écrite par Isaïe : "Enlevons le
Juste parce qu'il nous est insupportable" (Is. 3:10). Ils se ruèrent donc vers le pinacle du
temple et jetèrent en bas le Juste. Jacques ne rendit pas son âme au Seigneur en tombant,
malgré la hauteur mais s'étant retourné et mis à genoux, il cria vers Dieu : "Je T'en prie,
Seigneur Dieu Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font." Tandis qu'il priait ainsi
pour ses bourreaux, à l'Exemple du Christ et de Saint Stéphane/Etienne (cfr. Luc 23:34; Act.
7:59-60), les Juifs le lapidaient. L'un d'entre eux, devenu furieux en voyant la charité
inébranlable du Juste, prit le bâton avec lequel il foulait les étoffes et lui en frappa la tête.
C'est ainsi que Jacques le Juste rendit témoignage. On l'ensevelit sur les lieux mêmes près du
temple. Jacques était si admirable et si renommé pour sa vertu que les Juifs les plus
raisonnables virent dans son martyre la cause immédiate du siège et de la ruine de Jérusalem
en l'an 70.
SAINTS MARTYRS DU MONASTÈRE DE SHIO-MGVIME
The Thirteen Syrian fathers arrived in Georgia in the 6th century, having received a blessing
for their journey from the Most Holy Theotokos. They settled on Zedazeni Mountain, living
an ascetic life of prayer and fasting. Their spiritual leader, Ioane, then sent them to perform
good works throughout various regions of Georgia. The founding of many monasteries and
the revival of monastic life in Georgia today are linked to the names of the Thirteen Syrian
Fathers.
St. Ioane sent one of his disciples, Shio, the son of a God-fearing Antiochian nobleman, to
take up his abode in the nearby Sarkineti Mountains. By the grace of God, a dove brought
food to St. Shio in the deserted highlands where he labored.
A certain ruler, Evagre of Tsikhedidi, would often go hunting in the area where St. Shio lived.
On one of his excursions he happened upon venerable Shio and was so awed by his wondrous
way of life that he decided to remain there with him. St. Evagre gave up all his possessions
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(Saint Evagre) and was found worthy to be appointed abbot at the time of St.
Shio’s death.
St. Ioane remained on Zedazeni Mountain with only one disciple, the holy
deacon Ilia. Fr. Ilia was a great consolation to St. Ioane in his infirmities. St.
Ilia was also a great ascetic in his own right, laboring in prayer, fasting, and
mortification of the flesh.
The mountain on which they lived was completely lacking water. St. Ilia
labored in the sweat of his brow carrying water from the Aragvi River, which
flows around the foot of Zedazeni Mountain. Seeing the great ascetic labors
of his disciple, St. Ioane besought God with tears that He would supply them
with a spring of water on top of this high mountain. God heard the prayer of
His servant and a spring of delicious water began to flow.
St. Ilia the Deacon often accompanied St. Ioane on his travels. Fr. Ioane once
took him to the monastery of St. Shio, and Ilia the Deacon, as requested,
presented St. Ioane with a cup of wine in the refectory. The blessed Ioane
made the sign of the Cross over the cup, raised it aloft, prayed to God, and
left the cup suspended in the air. It remained where he had placed it, as if
supported by an invisible hand.
One day St. Ilia went to the spring to draw water. Glancing up he saw opposite him a bear of
enormous size approaching the spring. Ilia was terrified and, leaving his bucket turned and
fled to the great schemamonk Ioane to tell him about the bear. St. Ioane followed his disciple
to the well and saw the bear drinking water. St. Ioane meekly said, “Drink if you are thirsty
and go away from here. But I tell you that henceforth, you and your kind shall never dare to
cause any harm to anyone on this mountain.” Hearing the words of the saint and inclining its
head like an obedient servant, the bear immediately left the spring. And to this day the
animals continue to obey St. Ioane’s command.
The holy deacon Ilia remained with St. Ioane the rest of his life. The Georgian Apostolic
Church beseeches the protection of the venerable Evagre, Ilia the Deacon, and all the blessed
and pious elders who dwelt with the Thirteen Syrian Fathers and continued laboring in
holiness to the end of their lives.
SAINT EVEQUE FERREOL D'UZES (+581)
Ferréol, de famille royale, naquit dans la province de Narbonne. Il succéda à son oncle Firmin
sur le siège d'Uzès. Si l'on en croit la tradition, il améliora la situation de son clergé au
temporel et au spirituel, gagna l'affection des simples fidèles par l'aménité de son caractère et
réussit à convertir un bon nombre de Juifs répandus dans la contrée. Des envieux le
dénoncèrent au Roi Childebert comme trop favorable aux Juifs et aux Sarrasins et il fut
condamné à l'exil. Childebert qui l'avait fait venir à Paris, reconnut en lui un Véritable
Homme de Dieu et au bout de trois ans, le rendit à son diocèse. Ferréol y fut accueilli avec
transport et continua l'oeuvre des conversions heureusement commencée. Un Ange du
Seigneur lui apparut pour lui annoncer sa Naissance au Ciel. Ferréol s'y prépara avec ferveur
et s'endormit peu après; son corps fut déposé dans l'église Saint-Paul d'Uzès et de
nombreuses guérisons furent opérées à son tombeau.
D'après Grégoire de Tours, Ferréol écrivit un certain nombre de Lettres mais il n'en est rien
11
resté. On a attribué aussi à cet Evêque une Règle pour les Moines; elle était destinée à
l'abbaye fondée par lui à Uzès en 558.
ou
Saint Firmin d'Uzès qui s'endormit l'an 553, eut son neveu Saint Ferréol pour successeur.
Ferréol était fils d'Ansbert et de Blitide, célèbres par la part qu'ils prirent aux discussions entre
les savants sur les généalogies de nos rois. II fut élevé à Uzès auprès de son oncle paternel, à
qui il succéda. Dès le commencement de son épiscopat, il s'appliqua à gagner les Juifs par la
douceur et il les admettait même à sa table. Comme plusieurs Conciles des Gaules avaient
défendu de manger avec les Juifs, on interpréta dans un sens défavorable la conduite du Saint
Evêque et sur les plaintes qu'en reçut Childebert, il lui envoya ordre de se rendre à Paris. On
l'y retint trois ans entiers dans une espèce d'exil, après lesquels sa vertu et la pureté de ses
intentions ayant été reconnues, il lui fut enfin permis de retourner dans son église. Ferréol
changea alors de conduite et chassa de la ville tous les Juifs qui ne voulurent pas se convertir.
Il fonda un monastère en l'honneur du Saint Martyr Ferréol dont il portait le nom et composa
pour cette communauté une Règle où l'on trouve plusieurs choses dignes de remarque. Elle est
divisée en trente-neuf chapitres et adressée à l'Evêque Lucrèce de Die, au jugement duquel
l'auteur la soumet.
Un des articles de cette Règle nous semble digne d'être cité : "On rédigera un recueil des actes
des Martyrs et des Saints qu'on récitera dans l'oratoire le jour de leur mort." C'était une espèce
de martyrologe où on lisait les Saints du jour; c'est la première fois que nous trouvons cet
usage. Saint Ferréol publia aussi un recueil de ses lettres, à l'imitation de Saint Sidoine
(Grégoire de Tours, Hist., liv. 6, ch. 7) et après avoir gouverné son église vingt-huit ans, il
remit son âme au Seigneur la sixième année de Childebert II, c'est-à-dire l'an 581. Son culte
est très ancien à Uzès et dans le Bas-Languedoc où l'ou célèbre sa fête le 4 janvier. Saint
Ferréol avait une soeur nommée Tarsicie qui mérita par son amour pour la Virginité et par ses
autres vertus, d'être mise au nombre des Vierges Saintes. Elle est honorée à Rhodez le 15
janvier.
SAINT THAUMATURGE GREGOIRE L'EVEQUE DE LANGRES (+539)
6 novembre (translation) – 4 janvier
De famille sénatoriale, Grégoire gouverna le pays d'Autun en qualité de Comte pendant
quarante ans; il remplit cette charge avec équité mais aussi avec une fermeté qui en faisait la
terreur des méchants. De son épouse Armentaire, il eut deux fils dont l'un, Tetricus, fut son
successeur sur le siège de Langres et l'autre fut le grand-père de l'historien Saint Grégoire de
Tours. Il était déjà avancé en âge quand, devenu veuf, il abandonna le monde et se donna à
Dieu sans réserve. C'est alors que le clergé et les fidèles de Langres l'élurent Evêque. Après
son sacre, on vit en lui un admirable exemple de fidélité à tous les devoirs de sa charge
pastorale; sans le laisser paraître extérieurement, il pratiquait une rigoureuse abstinence, ne
vivait que de pain d'orge, ne mêlait que quelques gouttes de vin à l'eau qu'il buvait, consacrait
de longues heures à la prière durant la nuit.
La ville de Dijon, à cette époque, faisait partie du diocèse de Langres; Grégoire y faisait
d'assez longs séjours. Sa résidence était contiguë au baptistère de Saint-Vincent, non loin de
l'endroit où se trouve l'église Saint-Étienne. De nombreuses et Précieuses Reliques étaient
exposées dans ce baptistère et Grégoire venait les vénérer pendant la nuit. Un de ses clercs qui
épiait ses démarches, raconta que, durant l'une de ces veilles, les Saints dont les Insignes
12
Reliques étaient ainsi exposées vinrent se joindre à lui pour chanter les Louanges du Seigneur.
Il entendit Saint Bénigne dont le culte était négligé, se plaindre de cet oubli; ce qui amena
Grégoire à renouveler la châsse du Saint Martyr.
Grégoire gouverna pendant trente-trois ans le diocèse de Langres; il assista en personne aux
Conciles d'Épaone et de Clermont, en 517 et 525, il se fit représenter à celui d'Orléans de 538.
Il se rendait à Langres pour les fêtes de la Théophanie quand il fut atteint de la fièvre et passa
à une vie meilleure le 4 janvier 539; il était plus qu'octogénaire. Selon son désir, son corps fut
inhumé dans le baptistère de Dijon.
L'épitaphe composée par Venance Fortunat laisse entendre que le Saint Homme sut réparer
ses excès de sévérité comme gouverneur séculier par la tendre charité dont il usa envers tous
durant la dernière partie de sa vie. De fait, les Miracles accomplis après sa Naissance Céleste,
par son intercession, furent de préférence en faveur de captifs frappés par la justice humaine.
Lorsque Tetricus, fils et successeur de Grégoire, voulut lui élever un monument plus
somptueux, on procéda à l'exhumation et le corps fut trouvé dans l'attitude du sommeil et sans
corruption; l'anniversaire de cette Translation se célèbre le 6 novembre.
SAINT MOINE MARTYR EUTHYME DE VATOPEDI A L'ATHOS ET AVEC LUI
DOUZE AUTRES MOINES (+1285)
Saint Euthyme, Higoumène de Vatopédi sur l'Athos, fut noyé dans la mer pour avoir confessé
la Foi orthodoxe et douze de ses Moines furent pendus en haut d'une colline au terme de
divers supplices par les partisans de l'union avec le pape hérético-schismatique de Rome
(Athos, 1276, 1280 ou 1281).
ou
The MonkMartyr Euthymios, Hegumen of the Batopedeia Monastery, and with him 12
Monks suffered on Athos in the XIII Century for denouncing as heretical the Latinisers
patriarch Michael Paleologos (1261-1281) and patriarch John Bekkas (1275-1282). The
hegumen was drowned in the sea, and the monks were hung.
SAINT NEOMARTYR ONUPHRE MANASSIAS DE GABROVO ET CHILANDAR
(+1818)
Durant sa jeunesse, Onuphre se brouilla avec ses parents et déclara aux Turcs qu'il comptait
apostasier en faveur de l'islam. Aussitôt après, il se repentit de ses paroles et partit pour
Chilandar où il fut tonsuré Moine. Tourmenté par sa conscience, Onuphre décida de subir le
martyre. A cause de sa détermination et avec la bénédiction de son Père Spirituel, il partit
pour Trnovo en Bulgarie où il se présenta aux Turcs, se déclarant Chrétien et tourna Mahomet
en ridicule. Pour cela, Onuphre fut décapité le 4 janvier 1818 à vingt-trois ans. Le corps de ce
chevalier spirituel n'a pas été conservé car les Turcs l'ont jeté à la mer.
ou
Originaire de Tirnovo en Bulgarie, il embrassa la vie monastique au Monastère serbe du
Mont-Athos. Plus son Amour de Dieu grandissait, plus il voulait devenir Martyr pour expier
un mouvement de colère de sa jeunesse où il avait crié qu'il voulait devenir musulman. Il en
obtint la permission de ses supérieurs après plusieurs mois de prière et de réflexion. Le soir du
jeudi Saint et alors qu'il était dans l'Île de Chios, il revêtit un habit turc, s'en vint devant le
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tribunal local et publiquement abjura l'islam. Après avoir subi un très dur emprisonnement, il
fut décapité.
ou
Né à Camproba, bourg de la région de Tirnovo (Bulgarie) dans une famille aisée, Saint
Onuphre, appelé Matthieu au Saint Baptême, reçut une solide éducation chrétienne. Un jour,
vers l'âge de huit ans comme il recevait une correction par ses parents pour une indiscipline,
en présence de Turcs de la contrée, il s'écria pour se venger qu'il voulait devenir musulman.
Heureusement, le soin attentif et les réprimandes de ses parents lui firent bien vite abandonner
cette idée et étant parvenu à l'âge requis, il décida même d'embrasser la vie monastique au
Monastère serbe de Chilandar sur le Mont Athos. Tonsuré sous le nom de Manassé et ordonné
Diacre, il montrait un grand zèle dans le jeûne, la prière et tous les labeurs de la vie ascétique,
de telle sorte que, progressant dans la vertu et l'humilité, le souvenir du reniement prononcé
dans son enfance en un moment d'égarement lui brûlait la conscience et l'amena au désir
d'offrir sa vie en sacrifice au Seigneur pour obtenir son pardon. Plus l'Amour de Dieu
grandissait en lui, plus le désir du martyre se faisait pressant. Sans révéler son projet à
personne, il se rendit à la Skite de Saint Jean le Précurseur auprès de l'Ancien Nicéphore,
Ascète réputé et Père Spirituel expérimenté qui avait préparé au martyre quelque temps
auparavant Saints Euthyme, Ignace et Acace (voir au ler mai). Celui-ci lui donna une cellule
où il demeurait reclus, ne mangeant qu'un peu de pain tous les deux ou trois jours, faisait
environ quatre mille prosternations de jour et de nuit, priait sans interruption, l'intelligence
fixée dans son coeur et versait des torrents de larmes. Au bout de quatre mois d'une telle
préparation comme son désir du martyre ne cessait de croître, en lui faisant oublier tout ce qui
est de cette vie, l'Ancien le revêtit du Saint et Grand Schème sous le nom d'Onuphre et
l'envoya accomplir son dessein en compagnie d'un des frères, Grégoire du Péloponnèse qui
avait assisté les trois Saints Martyrs mentionnés plus haut dans leur ultime combat. Parvenu
dans l'Île de Chios, il s'isola d'abord pendant sept jours pour se préparer dans la prière et le
jeûne, en lisant avec avidité le récit de la Naissance Céleste des Néomartyrs qui l'avaient
précédé. Saisi par la crainte humaine de la souffrance et tenté d'abandonner son projet, il fut
alors réconforté par l'apparition d'un groupe de Néomartyrs qui lui dirent : "Viens car le Roi te
demande!" puis le premier janvier par celle de Saint Basile de Grand.
Tout en l'encourageant à persévérer dans sa résolution, Grégoire, en maître avisé, lui adressait
injures et lourdes réprimandes pour l'affermir dans l'humilité avant de parvenir à l'Humilité
Parfaite du Fils de Dieu Qui S'est humilié pour nous jusqu'à la mort sur la Croix (voir
Philippiens 2:8). Le soir du Jeudi Saint, de même que le Seigneur était parti pour veiller au
Jardin des Oliviers avant d'être livré, Onuphre s'oignit le corps après avoir communié aux
Saints Mystères, tel un athlète avant le combat avec l'huile des veilleuses brûlant devant les
Icônes des Néomartyrs et passa le reste de la nuit en prière. A l'aurore, il se présenta au
tribunal local revêtu du costume turc et piétinant le turban blanc, signe distinctif des adeptes
de Mahomet il raconta son histoire et abjura l'islam devant un grand nombre d'agas (juges).
D'abord ahuris par une telle audace, les Turcs s'emparèrent du Saint, le rudoyèrent puis le
jetèrent en prison, les pieds étroitement enserrés dans un étau. Comme sa résolution restait
inébranlable, la sentence fut prononcée et aussitôt exécutée. Le Saint parvint à attirer ses
bourreaux jusqu'au lieu même où dix-sept ans auparavant le Saint Martyr Marc avait été
décapité, il s'agenouilla, courba docilement la nuque et expira après trois coups de glaive
maladroitement assénés. Son corps et la terre imbibée de son sang furent jetés en hâte à la mer
de peur que les Chrétiens ne viennent les vénérer.
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4 janvier – 27 août
SAINT MARTYR DJAN DARADA, EUNUQUE DE LA REINE CANDACE (+1°.S.)
Le Saint Apôtre Philippe des Septante baptisa ce Noir et eunuque. Après son Saint Baptême,
l'eunuque retourna dans sa patrie y prêcher le Christ. Il fut le premier Apôtre de la Foi parmi
les Ethiopiens.
"L'Ange du Seigneur s'adressa à Philippe et lui dit : "Pars et va-t-en, à l'heure de midi, sur la
route qui descend de Jérusalem à Gaza; elle est déserte." Il partit donc et s'y rendit. Justement
un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de la reine Candace d'Éthiopie et surintendant
de tous ses trésors qui était venu en pèlerinage à Jérusalem, s'en retournait assis sur son char,
en lisant le Prophète Isaïe. L'Esprit dit à Philippe : "Avance et rattrape ce char." Philippe y
courut et il entendit que l'eunuque lisait le prophète Isaïe. Il lui demanda : "Comprends-tu
donc ce que tu lis?" - "Et comment le pourrais-je," dit-il, "si personne ne me guide?" Et il
invita Philippe à monter et à s'asseoir près de lui.
Le passage de l'Écriture qu'il lisait était le suivant : "Comme une brebis il a été conduit à la
boucherie; comme un agneau muet devant celui qui le tond, ainsi il n'ouvre pas la bouche.
Dans son abaissement la justice lui a été déniée. Sa postérité qui la racontera? Car sa vie est
retranchée de la terre."
S'adressant à Philippe, l'eunuque lui dit : "Je t'en prie, de qui le Prophète dit-il cela? De luimême
ou de quelqu'un d'autre?" Philippe prit alors la parole et partant de ce texte de
l'Écriture, lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Chemin faisant, ils arrivèrent à un
point d'eau et l'eunuque dit : "Voici de l'eau. Qu'est-ce qui empêche que je sois baptisé?" Et il
fit arrêter le char. Ils descendirent tous deux dans l'eau, Philippe avec l'eunuque et il le
baptisa. Mais quand ils furent remontés de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe et
l'eunuque ne le vit plus. Et il poursuivit son chemin tout joyeux. Quant à Philippe, il se trouva
à Azot; continuant sa route, il annonçait la Bonne Nouvelle dans toutes les villes qu'il
traversait jusqu'à ce qu'il arrivât à Césarée."(Livre des Actes d'Apôtres 8, 26-40).
L'eunuque fut rendu digne de la Couronne du martyre et du Royaume de Dieu.
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SAINT ARCHEVEQUE EUSTACHE I (OU EUSTHATIUS, EUSTHATE) DE SERBIE
(+1285)
Il vécut dans la seconde moitié du treizième siècle durant le règne du Roi Stéphane Urosh de
Serbie (1262-1320). Il naquit dans une Pieuse Famille chrétienne de l'éparchie de Budim et il
en recevra une éducation spirituelle. Distingué pour ses remarquables talents, Eustache reçut
un tuteur de ses parents pour l'aider dans la sagesse spirituelle. Il étudia les Saintes Ecritures
avec beaucoup de diligence, se perfectionnant dans la piété et les bonnes oeuvres.
Ayant achevé son éducation, le jeune entra au Monastère de l'Archange Michel dans le district
de Zeta (Montenegro) et il y mena une vie monastique rigoureuse. Bientôt il devint connut
comme un grand Ascète. De là, il fit le pèlerinage de Jérusalem pour vénérer le Saint Sépulcre
du Seigneur. De retour de son voyage, il visita le Mont Athos et s'y installa au Monastère
serbe d'Hilandar.
Saint Eustache acquit une réputation générale et fut apprécié comme grand Ascète, doux et
bon enseignant et nombreux furent ceux qui vinrent chercher conseil. Plus tard, il devint
Higoumène de son monastère. Après plusieurs années, il fut consacré Evêque de Zeta et le
Saint retourna dans son pays natal.
Expérimenté dans la vie spirituelle et les affaires ecclésiales, il gagna l'amour de ses
compatriotes et continua à être un exemple pour son troupeau. Saint Eustache fut choisi
comme Archevêque de Serbie après la Naissance au Ciel de l'Archevêque Joanique.
Saint Eustache guida l'Eglise de Serbie durant sept ans puis s'endormit vers 1285. Son corps
fut enseveli au Monastère de Zhicha et plus tard transféré à Pech et placé dans l'église
cathédrale des Saints Apôtres Pierre et Paul.
SAINT EVEQUE CELSE DE TREVES, CONFESSEUR (+150) 4 janvier – 23 février (invention)
Celse aurait été le cinquième Evêque de Trèves et se serait endormi en Notre Seigneur vers
150. Vers 978, sous l'Evêque Egbert, on trouva le corps du Confesseur Celse au Monastère de
Saint-Euchaire à Trèves; c'était le 23 février, du temps d'Othon II; le récit de l'Invention des
Saintes Reliques est repris dans les martyrologes.
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4 janvier – 2ème Dim. du Gd. Carême – 28 août
SAINT AQUILA, DIACRE DES LOINTAINES CAVERNES DE KIEV (+14°.S.)
The Monk Akhila (Aquila), Deacon of Pechersk (XIV), became famous as a great faster,
having spent a long while as an hermit. Legend says that he ate neither vareny (pirogi) nor
sweet food, he partook vegetables seldom and in small quantity, and during periods of fast he
tasted of only one prosphora.
To the intercession of Saint Akhila flee those thirsting of soul to be delivered from "the
enslavement of stomach passions" and those wishing to learn temperance (3rd song of the
Kanon to the Monks, venerated in the Farther Caves).
The commemoration of the Monk Akhila is also 28 August and on the 2nd Sunday of Great
Lent.
SAINT MARTYR MAVILLE D'ADRUMÈTE, AFRIQUE (+203)
Dans la persécution de l'empereur Sévère, ayant été condamné aux bêtes par le président
Scapula, homme très cruel, Saint Maville reçut la Couronne du martyre vers 203. Tertullien fit
un bel éloge de ce Martyr dans une lettre qu’il écrit au président Scapula sur qui il fait
retomber la responsabilité d'un fléau envoyé du Ciel pour venger le trépas du Saint. On pense
que c'est le même Scapula auquel s'adresse un rescrit de l'empereur Commode et qui, sous
Sévère, empereur vingt-quatre ans seulement après Commode, exerça en Afrique l'office de
bourreau des Chrétiens.
TERTULLIEN, A SCAPULA, PRONCONSUL D'AFRIQUE [Traduit par E.-A. de Genoude]
(cfr Saint Maville)
I. Chrétiens, nous ne savons ni pâlir, ni trembler devant les calamités dont nous accablent
ceux qui ne nous connaissent pas. Le jour où nous nous sommes enrôlés sous les étendards de
notre Eglise, nous avons su que, jetés sur ces champs de bataille, notre vie était l'enjeu de
cette milice, sans autre désir que les Biens Promis par Dieu, sans autre crainte que celle des
supplices qu'il tient en réserve dans l'autre vie. En un mot, nous luttons sans fléchir contre
toute votre barbarie; que dis-je? Nous courons au-devant d'elle et si nous appréhendons
quelque chose, c'est bien moins d'être condamnés que d'être absous. C'est pourquoi, si nous
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vous adressons cet opuscule, ne croyez pas que nous craignons pour nous-mêmes; c'est pour
vous pour tous nos ennemis, je me trompe pour nos amis que nous l'écrivons. Car notre Loi
nous ordonne "d'aimer nos ennemis et de prier pour ceux qui nous persécutent;" de sorte que
là se reconnaît la plénitude de la bonté qui nous est propre et que personne ne partage avec
nous. Aimer ceux qui nous aiment, c'est la vertu de tout le monde; il n'appartient qu'aux
Chrétiens d'aimer leurs ennemis. Nous donc qui plaignons votre ignorance, nous qui |avons
pitié de l'erreur humaine et lisons dans l'avenir dont nous voyons tous les jours les signes
avant-coureurs, nous avons cru nécessaire de vous avertir par cette voie de ce que vous ne
voulez pas entendre en face.
II. Nous adorons un seul Dieu, celui que vous connaissez tous par les lumières de la nature
dont les éclairs et les tonnerres vous épouvantent dont les bienfaits réjouissent vos coeurs.
Vous regardez aussi comme des "dieux" ceux que nous savons n'être que des démons.
Toutefois, chaque homme reçoit de la loi et de la nature la liberté d'adorer ce que bon lui
semble: quel mal ou quel bien fait à autrui ma religion? Il est contraire à la religion de
contraindre à la religion qui doit être embrassée volontairement et non par force puisque tout
sacrifice demande le consentement du coeur. Aussi quand même vous nous forceriez de
sacrifier, il n'en reviendrait aucun honneur à vos "dieux" qui ne peuvent se plaire à des
sacrifices arrachés par la contrainte, à moins qu'ils n'aiment la violence. Or, un Dieu n'aime
pas la violence! Le Dieu Véritable accorde indistinctement Ses Bienfaits aux profanes et à Ses
Serviteurs. Voilà pourquoi aussi Il a établi un Jugement Eternel pour l'ingratitude ou la
reconnaissance.
Nous sommes des sacrilèges, dites-vous! Nous avez-vous jamais convaincus de vol, encore
moins de sacrilège? Tous ceux qui, en dépouillant les temples, ne laissent pas de jurer par les
"dieux" et de les honorer, ne sont pas Chrétiens, ce qui ne les empêche pas d'être convaincus
de sacrilège. Il serait trop long de vous rappeler en combien de manières les adorateurs de vos
"dieux" les insultent et les couvrent de mépris.
On nous accuse encore d'outrager la majesté de l'empereur. Avez-vous jamais trouvé
cependant des Albinus, des Niger, des Cassius parmi les Chrétiens? Quels étaient donc les
ennemis de l'empereur? Ceux-là même qui la veille juraient encore par leurs génies qui
sacrifiaient des victimes pour leur salut qui en promettaient de nouvelles et avaient souvent
condamné les Chrétiens. Le Chrétien n'est l'ennemi de personne, à plus forte raison du prince.
Comme il sait qu'il est établi par son Dieu, il faut nécessairement qu'il le respecte qu'il
l'honore qu'il prie pour la conservation de ses jours et pour le salut de l'empire romain, tant
que le siècle subsistera car leurs destinées sont liées l'une à l'autre. Nous honorons donc la
personne de César, ainsi qu'il nous est permis de l'honorer et qu'il est expédient à lui-même
comme un homme le second après Dieu et qui tient de Dieu tout ce qu'il est et n'a de supérieur
que Dieu. César lui-même doit souscrire à ces hommages. En le faisant inférieur à Dieu Seul,
nous le plaçons au-dessus de tous les autres hommes. Par là même il est plus grand que vos
"dieux" puisqu'ils sont en sa puissance. Nous sacrifions donc pour le salut de l'empereur mais
en nous adressant à Dieu, Notre Maître et le sien mais conformément à Sa Loi, par de chastes
et pacifiques prières. Le Créateur de l'univers, en effet n'a pas besoin d'un peu de sang ou de
fumée; ce sont là les aliments des démons.
Quant aux démons, non seulement nous les méprisons mais nous les combattons, nous les
livrons tous les jours à la risée publique, nous les chassons du corps des hommes comme tout
le monde le sait. Ainsi, nous prions bien plus efficacement pour l'Empereur en demandant son
salut à celui-là seul qui peut l'accorder.
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Que nous obéissions en toutes choses à la Loi de la Patience que Dieu nous a enseignée, il est
facile de vous en convaincre puisque, malgré notre immense multitude qui forme presque la
majorité dans chaque ville, tel est notre silence, telle est notre réserve que vous ne nous
connaissez qu'individuellement, en rassemblements tumultueux jamais ne nous distinguant
des autres citoyens que par la réforme de nos vices. A Dieu ne plaise, en effet que nous
murmurions contre des souffrances qui comblent nos désirs ou que nous tramions par nos
mains une vengeance que nous attendons de Dieu!
III. Toutefois, ainsi que nous l'avons dit plus haut, nous ne pouvons que gémir à la pensée
qu'aucune ville ne versera impunément le sang chrétien. Vous l'avez vu. Sous le gouverneur
Hilarianus, le peuple se répandit dans nos cimetières en poussant ces vociférations : "PLUS
D'AIRES POUR LES CHRÉTIENS!" Les aires où lui-même bat ses blés ne lui servirent de
rien : les moissons manquèrent. L'année dernière, les torrents de pluie qui désolèrent les
campagnes, n'ont-ils pas manifesté le courroux du ciel qui châtiait encore une fois par
l'inondation les prévarications et l'incrédulité des hommes? Que signifiaient ces feux
nocturnes suspendus sur les murailles de Carthage? Demandez-le à ceux qui les ont vus. Que
signifiaient ces tonnerres qui ont grondé sur nos têtes? Demandez-le à ceux dont ils
menaçaient l'endurcissement. Ce sont là autant de signes précurseurs de la Colère Divine qui
est à nos portes; il faut que, par tous les moyens qui sont en notre pouvoir, nous l'annoncions,
nous la signalions, nous la conjurions. Puisse-t-elle n'être que locale! Car un châtiment
universel et suprême enveloppera dans son temps ceux qui cherchent aujourd'hui à s'étourdir
sur le sens de ces calamités. A Utique, pendant que tous les Ordres de la ville étaient
rassemblés, on vit tout à coup le soleil éteindre sa lumière et défaillir contre toutes les lois
ordinaires puisqu'il était alors à son apogée et comme dans le centre de son palais.* Interrogez
vos astrologues. Nous pourrions vous citer plusieurs de vos magistrats qui, à leurs derniers
moments, eurent à se repentir d'avoir persécuté les Chrétiens. Vigellius Saturninus, le premier
qui ait tiré le glaive contre nous, perdit la vue. Dans la Cappadoce, Claudius Herminianus,
irrité de ce que sa femme avait embrassé notre Foi, tourna sa colère contre les Chrétiens.
Atteint d'une peste immonde au fond de son prétoire et proie |461 vivante des vers qui
bouillonnaient dans ses plaies: "N'en dites rien à qui que ce soit," s'écriait-il, "de peur que les
Chrétiens ne s'en réjouissent." Ensuite, plein de repentir d'avoir détourné quelques-uns de leur
Foi et reconnaissant son erreur, il mourut presque Chrétien. "Triomphez, Chrétiens," fut le
dernier cri de Cécilius Capella sur les ruines de Byzance. Ceux qui s'imaginent nous avoir
persécutés impunément, sauront à quoi s'en tenir au jour du Jugement de Dieu. Quant à toi,
Scapula, puisse la maladie qui te travaille, n'être qu'un simple avertissement mais souviens-toi
qu'elle n'a commencé qu'après l'ordre donné par toi de livrer aux bêtes Mavilus d'Adrumet.
Aujourd'hui encore le sang appelle le sang. Du reste, songe à l'avenir.
* Cette éclipse eut lieu en 210. Ce traité doit avoir été écrit vers 217.
** Cécilius Capella, selon Baronius et Dion, gouverneur de Byzance sous l'empereur Sévère, persécuta
cruellement les Chrétiens. Il trahit Sévère pour embrasser le parti de Pescennius Niger. L'empereur vint mettre
le siège sous les murs de Byzance dont il s'empara. Capella, en mourant dans les supplices, poussa un cri :
Gaudete, Christiani.
IV. Loin de nous la pensée de chercher à t'épouvanter, nous qui n'avons peur de personne!
Mais nous voudrions sauver tous les hommes en les persuadant de ne pas s'attaquer à Dieu.
Ne pourrais-tu pas, tout en remplissant les devoirs de la magistrature, rester fidèle à
l'humanité puisque vous aussi vous êtes sous le glaive? Condamner les coupables qui avouent,
appliquer à la torture les coupables qui nient; la loi n'exige rien de plus. Or, n'êtes-vous pas les
premiers infracteurs de la loi, en torturant ceux qui avouent pour les contraindre à nier? Tant il
est vrai que vous proclamez notre innocence quand vous ne voulez pas nous frapper sur notre
simple déclaration.
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Direz-vous que vous voulez nous écraser? Mais alors vous faites donc à l'innocence une
guerre à mort! Combien de magistrats, plus affermis que toi dans la haine et d'ailleurs moins
humains, ont essayé d'étouffer ces iniques procédures! Ainsi Cincius Sévérus était le premier
|462 à suggérer aux Chrétiens de Thisdrum des réponses évasives pour les dérober à la mort.
Ainsi Vespronius Candidus affecta de ne regarder un Chrétien que comme un homme remuant
et se contenta d'une espèce d'amende honorable envers les citoyens. Ainsi Asper, après avoir
appliqué à une torture légère un des nôtres, le détacha promptement du chevalet sans le
contraindre à sacrifier. Il avait dit auparavant aux avocats et aux assesseurs qu'il déplorait de
s'être engagé dans ces malheureux débats. Prudens eut même l'adresse de faire glisser dans
l'acte d'accusation d'un Chrétien qu'on lui amenait, un grief de concussion. Comme il ne se
trouvait pas de témoin pour soutenir l'inculpation, il déclara que, selon le texte de la loi, il ne
pouvait donner suite au procès.
Tu pourrais puiser dans ta charge la même indulgence. Tu aurais même pour t'y encourager,
les avocats et les assesseurs qui, malgré leurs clameurs et leur emportement, jouissent des
bienfaits des Chrétiens. Un greffier que le démon dont il était possédé, poussait vers un
abîme, fut délivré par l'exorcisme de l'un de nous. A celui-ci je pourrais joindre plusieurs de
leurs proches ou de leurs enfants au berceau. Sans citer ici des noms vulgaires, combien de
personnages distingués ont été guéris par nous de l'obsession des démons ou de la violence
des maladies? Sévère lui-même, père d'Antonin, eut lieu de se souvenir des Chrétiens. Il fit
venir Proculus, surnommé Tropacion, intendant d'Euhodie qui l'avait guéri autrefois par
l'huile sainte; il le nourrit et le logea dans son palais jusqu'à sa mort. Antonin-le-Pieux le
connaissait parfaitement puisque lui-même avait sucé le lait chrétien. Il y a plus. Ce même
Sévère informé que des hommes et des femmes de la plus haute distinction avaient embrassé
le Christianisme, au lieu de les persécuter, porta témoignage en leur faveur et les protégea
publiquement contre les violences populaires. Marc-Aurèle aussi dans son expédition contre
les Germains, obtint, par les prières des soldats chrétiens, une pluie bienfaisante qui sauva
l'armée, travaillée par la soif. Combien de fléaux semblables détournés par nos jeûnes et nos
adorations! Toutes les fois que la multitude s'écrie : AU DIEU DES "DIEUX" QUI SEUL
EST PUISSANT, c'est à Notre Dieu qu'elle rend hommage, sous ce nom de Jupiter. Est-ce
tout? Jamais nous ne nions un dépôt; jamais nous ne souillons par l'adultère la couche
nuptiale; nous traitons avec charité les pupilles; nous nourrissons les indigents; nous ne
rendons à personne le mal pour le mal. Tant pis pour ceux qui mentent à leur religion! Nous
sommes les premiers à les désavouer pour les nôtres. Quel citoyen se plaint de nous à un autre
titre? Où sont les procès intentés au Chrétien si ce n'est à cause de sa Foi? Depuis si
longtemps qu'elle existe, pas un ennemi qui ait pu la convaincre d'inceste ou de sacrilège.
C'est pour notre innocence pour notre probité exemplaire pour la Justice, la pudeur, la Foi, la
Vérité; c'est pour le Dieu Vivant qu'on nous livre aux flammes tandis que les bûchers ne
châtient ni les sacrilèges véritables ni les ennemis publics, ni ces milliers d'hommes que
poursuit l'accusation de lèse-majesté. Aujourd'hui encore un gouverneur de Léon et un
proconsul de Mauritanie persécutent le nom chrétien mais seulement jusqu'au glaive, ainsi
que le veut la loi dans l'origine.
V. Qu'importe? Plus la lutte grandit, plus la récompense grandit avec elle. Votre cruauté fait
notre Gloire. Prenez garde seulement qu'en nous poussant à bout, nous ne courions tous audevant
de vos exécutions, uniquement pour vous convaincre qu'au lieu de les redouter, nous
les appelons de nos voeux. Pendant qu'Arrius Antonius se déchaînait contre nous en Asie, tous
les Chrétiens de la ville, se levant en masse, s'offrirent à son tribunal. Il se contenta d'en faire
emprisonner quelques-uns : "Misérables," dit-il aux autres, "si vous voulez mourir, n'avezvous
pas assez de cordes et de précipices? " Si nous étions d'humeur à répéter ici cet
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avertissement, que feriez-vous de tant de milliers d'hommes, de tant de milliers de femmes de
tout âge, de toute condition qui présenteraient leurs bras à vos chaînes? Combien de bûchers,
combien de glaives il vous faudrait! Quelles seraient les angoisses de Carthage que tu veux
décimer, quand chacun viendrait reconnaître, parmi les victimes, des parents, des habitants du
même toit, des hommes, des femmes peut-être de ton rang, des personnages de la plus haute
distinction, tes proches eux-mêmes et les amis de tes amis? Je t'en conjure, épargne-toi toimême,
à défaut des Chrétiens. Epargne Carthage, si tu ne veux pas t'épargner toi-même.
Epargne une province que la manifestation de tes desseins a déjà livrée aux déprédations
d'une avide soldatesque et à l'emportement des vengeances particulières. "Nous n'avons de
maître ici-bas que Dieu Seul." Ce maître est au-dessus de toi; Il ne peut Se cacher mais tu ne
peux rien contre Lui. D'ailleurs, ceux que tu regardes comme tes maîtres ne sont que des
hommes condamnés à mourir aujourd'hui ou demain. Mais notre religion à nous est
indestructible. Sache-le bien! En paraissant l'immoler, tu ne fais que l'édifier davantage. Pas
un homme qui à l'aspect de cette prodigieuse patience et se sentant pressé comme d'un
aiguillon à examiner ce qui est en cause, n'embrasse la Vérité aussitôt qu'il la connaît.
SAINTE PROTECTRICE PHARAÏLDE DE GAND, VIERGE (+ 710)
Fille du Duc Thierry de Lorraine et de Sainte Amalberge et soeur de Saint Emebert de
Cambrai, de Sainte Reneilde et de Sainte Gudule, elle s'endormit dans une extrême vieillesse.
Son corps pour la plus grande partie est honoré à Saint-Bavon de Gand, cathédrale de cette
ville.
ou
Sainte Pharaïlde appartenait à une très illustre famille. Des auteurs croient qu'elle était fille du
Bienheureux Witger et de Sainte Amalberge et d'autres supposent que Sainte Amalberge, sa
mère, avait épousé en premières noces un seigneur d'Austrasie appelé Thierry, de qui elle eut
Sainte Pharaïlde. Elle serait par conséquent soeur utérine de Sainte Reinelde, de Sainte
Gudule et du Saint Evêque Emebert de Cambrai. Peut-être le nom d'Amalberge qu'on
rencontre plusieurs fois à cette époque, a-t-il été cause de cette diversité d'opinions sur
lesquelles les plus habiles hagiographes eux-mêmes ne sont pas d'accord. Recueillie au sortir
des fonts baptismaux par Sainte Gertrude, sa parente et instruite par elle, notre Sainte, dès ses
plus tendres années, pratiqua la piété avec une grande ferveur.
Ses parents la marièrent malgré elle. Mais Pharaïlde, persévérant avec énergie dans sa
résolution de garder la Virginité, la conserva pendant tout le temps de son mariage, par un
Bienfait Particulier de Dieu et par la même Grâce Toute Puissante de l'Esprit-Saint Qui avait
fait autrefois la Gloire de Sainte Cécile et qui fit dans la suite celle du Saint Empereur Henry
et de son épouse. Cependant, elle ne négligeait rien pour donner tout son Amour à Jésus-
Christ. Elle dépensait tous ses biens en aumônes et vivant d'Ascèse et de prières. Enfin,
Vénérable par sa Foi et par sa vertu, la Vierge, âgée de quatre-vingt-dix ans, émigra de ce
monde vers l'Epoux immortel Qu'elle avait préféré à l'époux mortel.
Revenant de Rome, l'Evêque Agelfride de Liége translata le corps de cette Sainte de Lorraine
dans le Monastère de Saint-Bavon en 761. Dans la suite, les Moines de Gand, craignant la
fureur des Normands, errèrent en divers lieux, emportant avec eux les Précieuses Reliques de
Saint Bavon, de Sainte Pharaïlde et d'autres Saints. Puis l'orage passé, ils rapportèrent ses
Précieux Restes à Gand dans l'église de Nieuwkasteel (Château-Neuf), située sur les bords de
la Lys; plus tard, vers l'an 939, ils furent reportés dans la chapelle de Sainte Pharailde. Plus
tard encore, une partie des Remarquables Reliques de notre Sainte fut transférée dans une
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église à elle dédiée à Bruay près de Valenciennes, au diocèse de Cambrai. La tradition
rapporte qu'au village de Bruay, Sainte Pharaïlde fit jaillir d'un coup de son fuseau une source
abondante; cette fontaine sort du penchant d'une colline et ses eaux ont la vertu de guérir les
enfants atteints de maladies de langueur. Aussi, tous les vendredis, voit-on dans la chapelle de
la Sainte, à l'église de Bruay, des pèlerins qui implorent leur Protectrice pour la guérison de
leurs enfants. Il y a encore dans cette paroisse, une ancienne confrérie érigée en l'honneur de
Sainte Pharaïlde et qui a été suivie de tout temps avec piété par les fidèles du village et des
pays voisins.
On donne pour attributs à Sainte Pharaïlde : 1) une oie ou une cigogne qu'elle porte entre les
bras; 2) des pains changés en pierre. Voici comment, d'après divers auteurs flamands, la
tradition a traduit ces peintures. Sainte Pharaïlde aurait fait conduire dans sa ferme une volée
d'oies sauvages ou de cigognes qui dévastaient les campagnes et aurait ordonné de les nourrir
comme des oiseaux domestiques. C'est de l'oiseau qui caractérise sa Sainte Protectrice que la
ville de Gand aurait pris son nom car "Ghent" en flamand et en allemand, "ganta" dans la
basse latinité, "gante" dans le vieux français, désignent également l'oie ou la cigogne. Avec un
peu de bonne volonté, en retrouverait encore l'oie de Sainte Pharailde dans le nom d'une autre
localité flamande : Steenockerzeel où il y avait un pèlerinage en son honneur. Dans ce cas, ce
nom aurait deux éléments qui se rapporteraient à notre Sainte : la syllabe "ock" qui serait la
même chose que le vieux mot français "auque," l'italien "occa," l' "ocué" de Gascogne,
l'"aucha" de la basse latinité et l' "oue" ou "oie" du français semi-moderne et moderne. Quant
à la syllabe "stein" du nom flamand, elle rappellerait les pains de pierre qui servent aussi à
caractériser Sainte Pharaïlde. On raconte de par les Flandres que vers le seizième siècle une
pauvre femme malade demanda pour son enfant un pain à sa soeur. Celle-ci eut la dureté de le
refuser en disant : "Si j'ai du pain chez moi, je veux qu'il se change en pierres." Ce voeu
imprudent fut exaucé et la riche avare mourut de faim devant des pains changés en cailloux.
On prétend que Sainte Pharaïlde avait pris la forme de cette pauvre femme pour mettre à
l'épreuve sa méchante soeur. Quoi qu'il en soit, on montre encore à Gand les pains de pierre
de Sainte Pharaïlde.
SAINTS MARTYR ZOSIME ET ATHANASE LE GREFFIER, ANACHORÈTES EN
CILICIE (+3° OU 4°.S.)
Originaire de Cilicie, le Moine Martyr Zosime était un habitant du Désert. Au cours
d'une période de persécution contre les Chrétiens sous l'empereur Dioclétien (284-305),
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Saint Zosime fut saisi et soumis à une féroce torture pour la Foi mais par la Toute
Puissance de Dieu, il fut préservé intact. A la vue d'un tel Miracle de Dieu, le chef de la prison
répondant au nom d'Athanase, crut en Notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ et il fut
baptisé. Le Moine Zosime libéré, il s'en alla ainsi qu'Athanase au Désert où, persévérant dans
l'Ascèse, ils vécurent dans une crevasse de montagne jusqu'à leur Départ.
SAINT EVÊQUE RUMON ET CONFESSEUR DU DEVON (+6°.S.)
4 - 5 (translation) janvier - 1 juin - 22 juillet - 28 - 30 août
Ce Saint Protecteur de l'Abbaye de Tavistock et Romansleigh en Devonshire et de Ruan
Lanihorne, Ruan Major et Minor en Cornouailles est réputé avoir été le frère de Saint Tudwal.
William de Malmesbury nous rapporte que sa Vita fut détruire durant les guerres mais que
Rumon était Evêque d'un siège non-identifié. A cette époque, un Chanoine bien intentionné
fournit une Vita de Rumon en prenant une vie abrégée du Breton Saint Ronan et en changeant
simplement le nom en Rumon tout au long du texte. Cependant, celle-ci décrit en plus la
Translation des Saintes Reliques de Rumon le 5 janvier 981 de Ruan Lanihorne, un monastère
celtique et le plus ancien centre de son culte, vers Tavistock. Saint Rumon était en grande
vénération à Tavistock, le Duc Ordulf bâtit une église sous son invocation au dixième siècle et
demanda de ses Précieuses Reliques qui y demeurèrent tout au long du Moyen-Age.
Glastonbury affirme aussi avoir des Vénérables Reliques de Rumon. Il a pu avoir été un
Moine de Glastonbury qui aurait fondé un monastère dans la Péninsule du Lézard en
Cornouailles. Il est aussi vénéré à Norwich et à Ramsey.
ou
SAINT RUADAN (OU RONAN, RUMON, RUADHAN, RUAN) DE LOCRONAN
Ordonné par Saint Patrick. Ruadan était le Saint Protecteur de l'Abbaye de Tavistock dans le
Devonshire, de même que de plusieurs endroits en Cornouailles et Bretagne. Il est renommé
dans les traditions de Bretagne où il s’endormit et dans la région de Laon. Ruadan est enseveli
à Locronan. Tous les six ans, les fidèles font un pèlerinage processionnel le long d'une route
de quinze kilomètres suivant Ruadan dans sa mission. Le Saint de ce jour ne doit pas être
confondu avec le Saint Ruadan irlandais.
Tous les six ans, un pardon est célébré en l'honneur du Saint Ronan du sixième siècle. La
Grande Tromenie a lieu le deuxième dimanche de juillet et une procession massive suit la
route (près de quinze kilomètres) derrière deux boeufs comme ceux qui à la Naissance Céleste
du Saint furent autorisés à errer à leur guise depuis le lieu de son Départ jusqu'au lieu de
sépulture (la colline hors du village de Locronan). Après un Office à l'église, près de quinze
mille pèlerins gravissent la colline avec ses Saintes Reliques, les Croix et autres mémoriaux.
ou
Ronan, né en Irlande de parents devenus Chrétiens par les prédications de Saint Patrick, prit la
résolution de quitter un pays où il se trouvait entouré de trop d'honneurs et de se retirer dans
les solitudes de l'Armorique. Il se fixa d'abord dans le lieu où se trouve aujourd'hui la ville de
Saint-Renan-en-Léon que les Bretons appellent Loc-Renan-Ar-Fang. Il y serait apparemment
demeuré jusqu'à la fin de ses jours si les Miracles qu'il faisait n'eussent attiré la foule à sa
cellule. Il passa donc le Golfe de Brest et arriva dans la forêt de Coat-Neven dans le Pays de
Cornouailles.
Accablé de lassitude et de faim, il alla demander l'hospitalité à un bon paysan qui le reçut fort
23
charitablement et fut même si touché des intentions de Saint Rouan qu'il demanda à pouvoir
venir le voir de temps à autre mais l'épouse du paysan trouva que son mari prolongeait trop
ses visites à l'ermitage. Elle alla trouver Saint Ronan et vomit contre lui toutes les injures que
lui suggéra sa fureur pour se venger du tort prétendu qu'il faisait à son ménage en détournant
son mari du travail.
La patience et le silence de Saint Ronan ne firent qu'irriter de plus en plus cette femme
furieuse qui entra dans une forme de rage contre le Serviteur de Dieu et fit courir le bruit dans
le voisinage qu'il était magicien et qu'il voulait débaucher son mari pour lui apprendre cet art
diabolique. Ses calomnies firent impression sur quelques personnes simplettes qui
commencèrent à ne plus regarder Saint Ronan qu'avec horreur.
Mais Keban (c'est le nom de cette malheureuse femme) voyant que les personnes les plus
raisonnables continuaient d'honorer Saint Ronan et détruisaient les calomnies atroces qu'elle
publiait contre lui, s'avisa d'une méchanceté des plus noires. Elle cacha dans un coffre une de
ses filles de quatre ou cinq ans et se plaignit à tout le monde que Ronan se transformant quand
il voulait en bête qui courant le pays était le loup qui avait dévoré les bestiaux qu'on avait
perdus et qu'elle, plus malheureuse que les autres, parce qu'elle en était la plus haïe, avait
perdu sa fille unique que cet homme abominable avait dévorée. Devenue plus effrontée quand
elle s'aperçut qu'on était ému par ses discours, elle alla d'abord à l'ermitage du Saint avec
plusieurs autres femmes lui demander sa fille avec des hurlements effroyables. Puis, suivie de
la même compagnie dont la présence l'animait, elle eut l'impudence d'aller à Quimper se jeter
aux pieds du Roi Grallon lui demander justice contre Renan qui aurait dévoré son enfant et
rendu son mari sorcier comme lui. Elle répandait tant de larmes et ses transports étaient si
violents qu'il était difficile de n'être pas séduit par ses paroles et de ne pas croire que c'était la
nature même qui parlait.
Grallon y fut trompé aussi bien que la plupart des seigneurs de sa cour et ayant horreur d'un
crime si énorme, il envoya sur-le-champ chercher Saint Ronan qui vint aussitôt. Grallon sa
laissant aller à l'impétuosité de sa passion et ne consultant que la dureté de son zèle, ne voulut
point se donner la peine d'approfondir l'accusation : "J'ai," dit-il, "deux dogues furieux qui me
feront connaître si cet homme est innocent; qu'on les lâche contre lui et que la Sainteté de sa
vie le sauve, s'il n'est point coupable." Les chiens fondirent sur Ronan pour le dévorer. Le
Saint levant la main et faisant le Signe de la Croix, dit : "Que le Seigneur vous arrête."
Aussitôt l'un et l'autre, adoucis, vinrent flatter et caresser Ronan, ce qui fit rentrer Grallon en
lui-même. Il reconnut la faute que sa précipitation lui avait fait commettre et donna tout loisir
à Ronan de se justifier.
Il découvrit publiquement la méchanceté de Keban. Il dit où elle avait caché sa fille, et avertit
en même temps qu'elle y était morte pour n'y avoir pas eu la respiration libre. La chose fut
reconnue vraie par les officiers que le Prince envoya sur les lieux et Keban ne pouvait éviter
d'être lapidée ou brûlée sur-le-champ tant l'indignation publique fut grande contre elle si la
charité de Ronan ne l'eut délivrée du péril. Il fit même plus : il ressuscita en présence de tout
le monde la fille de l'ennemie de Dieu.
La suite de l'histoire de Saint Ronan est restée dans l'ombre. Son corps fut enseveli au lieu de
son second ermitage qui prit le nom de Loc-Renan-Ar-Coat-Nevent. La piété du Comte de
Cornouailles y éleva dans la suite une très belle église. La dévotion et le concours du peuple
ont formé à l'entour un bourg considérable.
Une partie de ses Saintes Reliques est longtemps demeurée dans cette église qui ne possède
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plus que deux de ses côtes mais la plus considérable fut transférée depuis dans la cathédrale
de Quimper qui les a perdues pendant la révolution. On rapporte plusieurs grands Miracles
faits à son tombeau et à Quimper. Outre les deux bourgs de Saint-Ronan dans les diocèses de
Léon et de Quimper, il y a encore dans celui de Saint-Brieuc la paroisse de Lan-Renan qu'on
nomme maintenant Laurenan.
L'église de Loc-Renan-Ar-Coat-Nevent renferme encore le tombeau du Saint. Il est en pierre
de Kersanton et consiste en une table massive sur laquelle se trouve la statue couchée de Saint
Ronan représenté en habits épiscopaux, la mitre en tête et la crosse dans la main gauche; il
foule sous ses pieds un animal monstrueux, emblème du paganisme, dont il contribua à
extirper les restes dans ces contrées.
ou
Rumon is a Saint of some controversy. He is chiefly the patron of Tavistock in Devon, but
also apparently of several churches in Cornwall and Brittany where he is variously called
Ruan or Ronan. It is note completely certain that the character referred to in each was the
same man.
According to the relic lists of Glastonbury, Prince Rumon was a brother of Saint. Tugdual
and, therefore, one of the sons of King Hoel I Mawr (the Great) of Brittany. Tradition says he
was educated in Britain - probably Wales - but that he later accompanied Saint. Breaca on her
return from Ireland to her Cornish homeland. Like Tudgual, he had presumably travelled to
Ireland to learn the Holy Scriptures. He is said to have lived in a hermitage on Inis Luaidhe,
near Iniscathy, and was eventually raised to the episcopacy. In Cornwall, he founded churches
at Ruan Lanihorne (on the River Fal), Ruan Major & Minor (near the Lizard Peninsula), a
defunct chapel in Redruth and at Romansleigh in Devon; but he quickly moved on to
Cornouaille in Brittany, with Saint. Senan as his companion.
Rumon met up with Saint. Remigius in Rheims, which would place him in Brittany around
the early 6th century, the probable time of his birth if he was a son of Hoel Mawr. At any rate,
he settled first at Saint. Rénan and then moved on to the Forest of Nevez, overlooking the Bay
of Douarnenez. He seems to have acquired a wife, named Ceban, and children at some point.
He may be identical with Ronan Ledewig (the Breton), father of SS. Gargunan and Silan. His
lady wife took a distinct dislike to Rumon's preaching amongst the local pagan inhabitants
and considered him to be neglecting his domestic duties. The situation became so bad that she
plotted to have Rumon arrested.
Hiding their little daughter in a chest, Ceban fled to the Royal Court at Quimper and sought
an audience with the Prince of Cornouaille - supposedly Gradlon, though he lived some years
earlier. She claimed that her husband was a werewolf who ravaged the local sheep every
fortnight and had now killed their baby girl! Rumon was arrested, but the sceptical monarch
tested him by exposing the prisoner to his hunting dogs. They would have immediately
reacted to any sign of wolf, but Rumon remained unharmed and was proclaimed a holy man.
His daughter was found, safe and well, whilst his wife appears to have received only the
lightest of punishments. Despite this, her troubling making persisted and Rumon was forced
to abandon her and journey eastward towards Rennes. He eventually settled at Hilion in
Domnonia, where he lived until his death.
There was much quarrelling over Rumon's holy body after his demise. His companion had
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thought to keep one of his arms as a relic and brutally cut it off. A disturbing dream soon
made him put it back though. Later, the Princes of Cornouaille, Rennes and Vannes all
claimed the honour of burying him in their own province. The matter was decided by
allowing him to be drawn on a wagon by two three-year-old oxen who had never been yoked.
Where they rested, he would be interred. However, the body would not allow itself to be lifted
onto the cart, except by the Prince of Cornouaille; so it was no surprise when the cattle chose
Locronan in the Forest of Nevez, near his former home.
It is unclear when Rumon's relics left Locronan - despite the 16th century shrine still to be
seen there today. It was suggested by Baring-Gould & Fisher that they were removed to safety
in Britain during the Viking coastal attacks of AD 913 & 14. Tradition says they were taken
to Quimper, thence to Ruan Lanihorne in Cornwall. In AD 960, however, Earl Ordgar of
Devon founded his great Abbey of Tavistock, on the edge of Dartmoor. He translated the
body of Rumon into the abbey church with much pomp and ceremony and there it remained,
working Miracles for nearly six hundred years: until the Dissolution of the Monastery in the
late 1530s. Some relics, however, may have made their way back to Brittany, by the 13th
century, including, perhaps, his head.
Rumon's feast day is variously given as 1st June (in Brittany), 22nd July (in Ireland) and 28th
August (in England); perhaps around AD 560.
Tropaire de Saint Ruman de Tavistock ton 5
Tu nous as éblouis avec un joyau, un trésor,/
Une perle de grand prix,/
Ô Juste Père Ruman par ta vie agréable à Dieu et ton ascétisme dans le Désert./
Ta dévotion désintéressée, ton amour des animaux et ta patience/
En face des faux récits malicieux, tu es notre lumière qui nous guide./
Accorde-nous ta Grande Miséricorde.
Kondakion de Saint Ruman de Tavistock Ton 5
Aujourd'hui nous te fêtons, Saint Ruman,/
Toi qui ne t'es jamais soucié de toi-même/
Tu fis face aux dangers, aux calomnies et piétés mal dirigées/
Pour l'Amour de Celui Qui est le Créateur de toutes choses.
SAINT THÉOCTISTE DE CUCOMO (+ 800)
Saint Theoctiste fonda un monastère dans la ville de Cucomo en Sicile où il devint
Higoumène. C'est dans ce monastère que quelques Moines grecs vinrent se réfugier, fuyant la
persécution des iconoclastes. Il s'y endormit en 800.
Sts Crysanthe et Euphémie-Six St Théoctiste, Higoumène du Monastère de Coucoumios en
Sicile -St Onuphre de Chilandari (Athos)-St Eustathe l'Archevêque de Serbie- St Zosime,
ermite et Athanase, greffier, martyrs en Cilicie (soit sous Domitien entre 81 et 96, soit aux
IIIème-IVème siècles). -St Mavile, martyr à Hadrumète en Afrique du Nord sous Septime
Sévère ( vers 203). -Ste Fausta, vierge et martyre en Gascogne. -Sts Chrysantheme et
Euphémie, martyr-Six Saints martyrs, morts ensuite dans la paix. -Sts Hermes, Aggée et
Caïus, martyrs à Bologne en Emilie-Romagne sous Maximien (304). -Ste Dafrose, épouse de
St Flavien, martyre à Rome sous Julien l'Apostat (entre 360 et 363). -Sts Prisque, prêtre,
Priscilien, diacre et Benedicte ou Benoite, femme pieuse, martyrs à Rome sous Julien
l'Apostat (362). -St Theophrobe l'Evêque de Karpasia de Chypre (IVème siècle). -Sts
Aquilain, Gemine, Eugène, Marcien quinctus, Theodote et Tryphon, martyrs en Afrique du
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Nord par la main des Ariens sous le roi des Vandales Hunéric (vers 484). -Ste Apollinaire,
vierge de rang sénatorial qui pratiqua l'ascèse en Egypte sous le nom de Dorothée (fin Vème
siècle). -St Grégoire l'Evêque de Langres en Champagne, célèbre par ses miracles (539).
(Autre mémoire le 6 novembre.)-St Ferreol l'Evêque d'Uzès en Languedoc (581). -Ste
Tarsicie, vierge, soeur de St Ferréol d'Uzès, solitaire au pays des Rutènes (diocèse de Rodez).
(Autre mémoire le 15 janvier.) -Ste Néophyte, nièce du roi Oswald de Northumbrie, martyre
de la virginité (VIIème siècle). -Ste Pharaïlde, vierge, patronne de Gand en Flandre belge
(710). -St Robert ou Rigobert l'Archevêque de Reims (732 ou 733). -St Euthyme le Jeune qui
reposait dans le sanctuaire de St-Mocius à Constantinople.-St Euthyme, higoumène de
Vatopédi sur l'Athos, noyé dans la mer pour avoir confessé la foi orthodoxe et Douze de ses
moines, pendus en haut d'une colline au terme de divers supplices par les partisans de l'union
avec le Pape (Athos, 1276, 1280 ou 1281). -St Achille, diacre de la Laure des Grottes de Kiev
(XIVème siècle). -St Syméon, métropolite de Smolensk (Russie 1681). -St Onuphre, moine
du monastère athonite de Chilandar, martyr à Chio (1818). -Sts Evagre, Elie le diacre et les
moines du monastère de Chiomrvimévi en Géorgie. -Sts Alexandre etienne et Philippe,
prêtres, martyrs (Russie 1933). -St Nicolas, prêtre, martyr (Russie 1939). -St Paul, prêtre,
martyr (Russie 1941).
Lecture de l’Epître
1Cor IV : 9-16
4.9 Car Dieu, ce me semble, a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes, des condamnés à
mort en quelque sorte, puisque nous avons été en spectacle au monde, aux anges et aux
hommes. 4.10 Nous sommes fous à cause de Christ; mais vous, vous êtes sages en Christ; nous
sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous sommes méprisés! 4.11
Jusqu'à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité; nous sommes maltraités, errants
çà et là; 4.12 nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains; injuriés, nous bénissons;
persécutés, nous supportons; 4.13 calomniés, nous parlons avec bonté; nous sommes devenus
comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu'à maintenant.
4.14 Ce n'est pas pour vous faire honte que j'écris ces choses; mais je vous avertis comme
mes enfants bien-aimés. 4.15 Car, quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n'avez
cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus Christ par
l'Évangile. 4.16 Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs.
Pour l’usage slave
Rom VIII : 8-14
8.8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu. 8.9 Pour vous, vous ne vivez pas
selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a
pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.
8.10 Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est
vie à cause de la justice. 8.11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite
en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels
par son Esprit qui habite en vous. 8.12 Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la
chair, pour vivre selon la chair. 8.13 Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par
l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, 8.14 car tous ceux qui sont conduits
par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
Lecture de l’Evangile
Jean I : 18-28
1.18 Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a
fait connaître.
27
1.19 Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des
sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander: Toi, qui es-tu? 1.20 Il déclara, et ne le nia
point, il déclara qu'il n'était pas le Christ. 1.21 Et ils lui demandèrent: Quoi donc? es-tu Élie? Et
il dit: Je ne le suis point. Es-tu le prophète? Et il répondit: Non. 1.22 Ils lui dirent alors: Qui estu?
afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même?
1.23 Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du
Seigneur, comme a dit Ésaïe, le prophète. 1.24 Ceux qui avaient été envoyés étaient des
pharisiens. 1.25 Ils lui firent encore cette question: Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es pas le
Christ, ni Élie, ni le prophète? 1.26 Jean leur répondit: Moi, je baptise d'eau, mais au milieu de
vous il y a quelqu'un que vous ne connaissez pas, qui vient après moi; 1.27 je ne suis pas digne
de délier la courroie de ses souliers. 1.28 Ces choses se passèrent à Béthanie, au delà du
Jourdain où Jean baptisait.
Pour l’usage slave
Luc X : 1-21
10.1 Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à
deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. 10.2 Il leur
dit: La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson
d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. 10.3 Partez; voici, je vous envoie comme des agneaux
au milieu des loups. 10.4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni souliers, et ne saluez personne en
chemin. 10.5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette
maison! 10.6 Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle
reviendra à vous. 10.7 Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu'on vous
donnera; car l'ouvrier mérite son salaire. N'allez pas de maison en maison. 10.8 Dans quelque
ville que vous entriez, et où l'on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté, 10.9 guérissez
les malades qui s'y trouveront, et dites-leur: Le royaume de Dieu s'est approché de vous. 10.10
Mais dans quelque ville que vous entriez, et où l'on ne vous recevra pas, allez dans ses rues, et
dites: 10.11 Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s'est attachée à nos
pieds; sachez cependant que le royaume de Dieu s'est approché. 10.12 Je vous dis qu'en ce jour
Sodome sera traitée moins rigoureusement que cette ville-là. 10.13 Malheur à toi, Chorazin!
malheur à toi, Bethsaïda! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été
faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et
la cendre. 10.14 C'est pourquoi, au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins
rigoureusement que vous. 10.15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras
abaissée jusqu'au séjour des morts. 10.16 Celui qui vous écoute m'écoute, et celui qui vous
rejette me rejette; et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé.
10.17 Les soixante-dix revinrent avec joie, disant: Seigneur, les démons même nous sont
soumis en ton nom. 10.18 Jésus leur dit: Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. 10.19
Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la
puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire. 10.20 Cependant, ne vous réjouissez pas de
ce que les esprits vous sont soumis; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans
les cieux. 10.21 En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint Esprit, et il dit: Je te
loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux
intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as
voulu ainsi.

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